La mise en scène de ce texte d’actualité les a fascinés et a souvent emporté leur adhésion. Comment mettre en scène la surveillance et le contrôle de la pensée dans l’état de Big Brother ? Comment représenter l’oppression du pouvoir totalitaire ? Comment montrer la révolte d’un couple qui brave les interdits pour s’aimer ? La scène circulaire, le jeu des quatre praticables avec escaliers, déplacés et ajustés à chaque scène, l’omniprésence des écrans qui surveillent et diffusent la propagande du Parti, la présence d’un personnage-narrateur omniscient pour détailler les faits et gestes du héros Winston… autant d’inventions qui ont donné à penser à nos collégiens, dans le prolongement de leur réflexion sur le thème au programme, « Agir dans la cité : individu et pouvoir ». Remerciements au Chapiteau théâtre pour s’être emparé d’un texte écrit en 1948, qui ne cesse d’interroger nos sociétés modernes.

Paroles d’élèves :

« La scène des deux minutes de la haine m’a marquée : les lumières étaient rouge vif, et représentaient certainement la rage des personnages ; je trouve qu’elle a été très bien jouée et il y a eu un certain effet de surprise, et personnellement, je ne m‘y attendais pas du tout. J’ai bien aimé le spectacle, l’idée d’un parti contrôlant la société, le jeu d’acteur et la narration. Mais ce spectacle nécessite une certaine maturité pour être compris. » 

« J’ai trouvé la scène de la torture par les rats très marquante. Elle m’a mis mal à l’aise. J’ai trouvé que les acteurs étaient trop forts car ils jouaient plusieurs rôles. »

« J’ai trouvé original que la scène soit circulaire. »